27 octobre 2021

Terreurs nocturnes et cauchemars : quand le sommeil de nos petits est mis à rude épreuve !

Bon nombre de gens confondent terreurs nocturnes et cauchemars ou pensent qu’il s’agit d’une seule et même chose. Comment les différencier ? Les cauchemars et terreurs nocturnes ne se manifestent pas de la même façon. Les cauchemars sont de mauvais rêves, effrayants. Ils apparaissent vers l’âge de 2-3 ans jusqu'à environ 10 ans. L’enfant crie, appelle ses parents, est effrayé même après son réveil. Les cauchemars surviennent généralement en fin de nuit, pendant les phases de sommeil paradoxal (Les cycles de sommeil ont déjà été évoqués lors d'un précédent article : cf ”Le sommeil-roi des tout-petits”). L’enfant est capable de raconter son rêve. Le retour au sommeil peut être difficile, l’enfant a besoin d’être rassuré. Les cauchemars font partie intégrante du développement de l’enfant. Ils permettent de gérer les peurs et les angoisses qui n’ont pu être extériorisées durant la journée : stress à cause d'un changement, peur de l’inconnu, difficultés d’apprentissage mais également des images impressionnantes vues dans des livres ou à la télévision. Ils l’aident à faire face aux difficultés et angoisses, et le préparent au monde des "grands". Les cauchemars ne provoquent pas de conséquence sur le long terme. S’ils sont trop fréquents ou trop intenses, il ne faut pas hésiter à en parler avec votre médecin. Les terreurs nocturnes, quant à elles, apparaissent entre 18 mois et 4 ans. Elles sont très impressionnantes mais normales et sans danger. Elles surviennent généralement en début de nuit, pendant les phases de sommeil profond. Elles durent entre 1 à 5 minutes et peuvent être plus longues chez certains enfants. Contrairement aux cauchemars, l’enfant n’a pas conscience de ce qu’il se passe. Il est agité, désorienté, crie, hurle, semble terrifié et est assis dans son lit, le regard vide. Il ne supporte pas qu’on le touche, n’a pas conscience de ses parents car il n’est pas réellement réveillé. Il peut avoir un discours incohérent, voire être agressif. Une fois la crise passée, l’enfant se recouche et se rendort. Il ne s’en rappelle pas au réveil ; alors que, s’il se réveille, il est souvent perdu et inquiet. Les terreurs nocturnes sont très souvent héréditaires, mais peuvent également survenir s’il y a un changement dans le rythme de sommeil de l’enfant (arrêt des siestes, coucher plus tard...). Un stress, une grande fatigue ou un changement dans la vie quotidienne peuvent aussi être des causes de terreurs nocturnes. Si l’enfant y est prédisposé, des terreurs nocturnes peuvent se manifester plus facilement lors d’épisodes de fièvre ou maladie. Dans certains cas, un lien peut être établi avec le somnambulisme ou l’énurésie nocturne. Et comment réagir face à ces troubles du sommeil ? Ne soyez pas contrariant, ni contrarié quand l’enfant réclame votre présence dans sa chambre parce qu’il a peur. Après un mauvais rêve, adoptez une posture rassurante en ayant une attitude calme et affectueuse. Dans le cas où il souhaite raconter son rêve, aidez-le à nommer ses peurs et à transformer la partie effrayante en un évènement drôle et positif. L’enfant peut éventuellement s’exprimer par le biais d'un dessin. Tenter d’identifier si quelque chose l'a perturbé à la maison ou à l’extérieur. Lui permettre de se sentir compris favorisera sa capacité à dominer ses craintes. Attention, il ne faut pas se moquer de ses peurs, elles sont réelles. Contrairement aux cauchemars, lors d’une terreur nocturne, il est déconseillé de réveiller l’enfant, et le toucher y compris de lui parler malgré son air bouleversé. Si vous ressentez le besoin d’être rassuré et que votre enfant est en sécurité, n’hésitez pas à aller le voir, mais sans interaction pour lui permettre de se rendormir seul. S’il venait à se réveiller et à se rende compte de votre présence, votre enfant pourrait penser que quelque chose de grave s’est passé. Pour s’endormir, l’enfant a besoin de se sentir en confiance et en sécurité. Mettre en place un rituel d’endormissement favorise un meilleur sommeil chez les tout-petits et permet de diminuer les troubles du sommeil. Dans un premier temps, évitez l’utilisation des écrans juste avant d’aller dormir. La lumière artificielle des écrans sur-stimule le cerveau, ce qui affecte la sécrétion de mélatonine (hormone du sommeil). Ensuite, consacrez un temps calme d’au moins 15 minutes à votre enfant pour lui permettre de se détendre, et se relaxer avant le sommeil. Un temps d’écoute de musique relaxante ou de lecture sera parfaitement adapté pour un sommeil de qualité. Et chez Ma Little Crèche, comment ça se passe ? Au sein de nos crèches, c’est grâce à la mise en place de temps ritualisés et de repères tout au long de la journée que nous offrons à vos enfants un cadre rassurant et sécurisant. Concernant le sommeil, nous veillons à l’organisation d’un temps calme précédant le temps de sieste, chaque enfant dispose de son lit et est invité à s’y installer avec son doudou et sa tétine s’il en a une. L’aménagement sobre et épuré des chambres contribue à l’apaisement des enfants et le rythme de sommeil de chacun est respecté. Ces différents éléments permettent de préserver la qualité du sommeil de vos enfants. Il est rare que cauchemars et terreurs nocturnes ponctuent les temps de sieste journaliers. Cependant, si votre enfant souffre de troubles du sommeil la nuit, nous nous tenons à votre disposition, en particulier lors des temps de transmissions, afin d’échanger à ce sujet et de vous accompagner, votre enfant et vous, afin d’y trouver des solutions. Puisque le sommeil des enfants a inspiré de nombreux auteurs, nous avons sélectionné quelques ouvrages à partager avec vos enfants avant d’aller dormir.

Alysone ZOBDA, Aide Auxiliaire de puériculture et Anne LECOUTRE, Auxiliaire de puériculture

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